D'où nous vient la biodiversité?
Toute cette magnifique histoire dont l'homme est un acteur tardif a débuté il y a bien longtemps alors
que le terre était sans doute un immense rocher qui se refroidissait lentemen tavec une atmosphère irrespirable. « Par ailleurs, on a pu penser que les conditions écologiques, en particulier la température, étaient plus extrêmes à l'époque où la vie est apparue sur Terre. On a aussi suggéré que la vie aurait pu apparaître à proximité de sources hydrothermales sous marines comme celles
des rifts où l'on trouve des archaebactéries hyper thermophiles. Le mode de vie extrêmophile correspondrait alors aux conditions de milieu qui régnaient sur Terre il y a 3,5 à 3,8 milliards d'années » (D. Pol, PRAG) Il y a 2,5 milliards d'années commence l'histoire de la biodiversité avec l'apparition
dans les océans de micro algues photosynthétiques (Cyanobactéries). Leur sortie des eaux est généralement admise au début du cambrien il y a 540 millions d'année. Nous devons aux Cyanobactéries la diversité des formes de vie actuelles elles sont en quelque sorte avec les archébactéries nos ancêtres. Mais toute cette constructionde la biodiversité ne s'est pas déroulée sans accroc. Les paléontologues nousenseignent qu'il y a eu de nombreuses crises qui se sont soldées par6 grande sextinctions partielles remettant en jeux la biodiversité de l'époque. Cependant après chaque crise, la diversité est ressortie agrandie, augmentée en nombre parce que les nouvelles conditions ont permis à de nouvelles espècesd'apparaître. Qu'en sera-t-il d'ici 100 ans ? Il s'agit bien pour nous aujourd'hui d'un véritable défi pour essayer de mesurer et enrayer notre impactsur la destruction de la biodiversité.
E.- O.WILSON, au cours d'une communication lors du colloque sur la biodiversité de l'Unesco à Paris en 2005, a précisé que nous ne connaissons qu'une infime partie de la diversité planétaire. Et nous savons que se perdent chaque jour des espèces qui n'ont pas encore été découvertes, étudiées et décrites. Le rythme actuel sous la pression d'une seule espèce l'homme le rythme de disparition 1000 fois plus rapide qu'il y a 65 millionsd'années. Évidemment ce sont des chiffres qu'il faut manier avec beaucoup de précaution car la résistance des espèces à des variations infimes du climat est encore assez mal connue.
En Europe les prospections naturalistes qui se sont déroulées du XVIIe au XXe et qui se poursuivent encore aujourd'hui permettent d'avoir une approche quantitative des espèces mais malgré tout certains groupes restent encore à dénombrer.
Claude Figureau
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