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Les forêts d'Algérie

                                                      

Les forêts dans le monde

Les forêts couvrentprès de 4 milliards d'hectares soit 30% de la superficie émergée de la planète,
mais les deux tiers sont concentrées dans dix pays seulement : Australie,Brésil, Canada, Chine, États-Unis, Inde, Indonésie, Fédération de Russie,Pérou, République démocratique du Congo. En charge de l'évaluation régulièredes ressources forestières mondiales, FAO 2005.

 

Le rapport intitulé évaluation de la ressource forestière mondiale, publié en 2010, avait souligné
que le taux de déforestation reste alarmant, malgré le ralentissement observé.

 

Les forêts dans le basin Méditerranéen

  

La forêtméditerranéenne ne couvre que 1,5 pour cent de l'ensemble des surfaces boiséesde la planète. L'exploitation irrationnelle de ses ressources durant dessiècles a provoqué une dégradation qui s'est produite à des rythmes variables,selon les vicissitudes de l'histoire et des civilisations qui se sont succédé dansle bassin méditerranéen.

 

En Afrique du Nord et au Proche-Orient, lacroissance démographique s'est traduite par une surexploitation et unedégradation accélérée des ressources forestières. Au nord de la Méditerranée,
les incendies, la spéculation foncière et un nombre croissant d'activités deloisir difficiles à contrôler ont de graves répercussions sur les ressources.Bien que de vastes étendues de forêts denses n'évoquent pas une image typiquement méditerranéenne,la forêt joue un rôle écologique important dans la région et elle a toujoursconstitué un facteur fondamental dans la vie de ses habitants. La symbioseétroite qui s'est établie entre les êtres humains et la forêt a parfois étéstable. Mais le plus souvent elle a été déséquilibrée et ce, au détriment desforêts connues pour leur fragilité. Forêt méditerranéenne,  FAO  (1999)

 

Les forêts Algériennes dans l’Histoire

 

- Période Romaine :

 

Malgré, le manqued’écrits authentiques, Hérodote et Strabon affirment que l’Afrique   du nord était fortement boisée. Selon le comte de Fontaine de Resbecq, citant Salluste, historien et homme politique,  les plaines maritimes  étaient couvertes de forêts. Des écritsantiques relatent  l’existence de singes,de panthères, de lions de l’Atlas, d’ours de Numidie, de sangliers etc.  Ils y trouvaient refuge dans ces espacesboisés.

 

D'après Boudy , le montAucorarius, probablement l’Ouarsenisactuel, portait de belles forêts de Thuya de Berbérie (citrus), épuisées déjàdu temps de Pline, écrivain et naturaliste romain du Isiècle, auteur d'une monumentale encyclopédie intitulée Histoire  .Il est également souvent fait mention desforêts du Nord-est de l’Algérie, contrées où les fauves pullulaient et d’où  probablement provenait le bois expédié vers Rome, car les cèdres de la Numidie fournissaient un excellent bois de construction. A titre d’exemple,  Il a été constaté que les poutres, dont parlait Pline, placées dans le temple d’Apollon à Utique (Tunisie), étaient encore en bon état 1200 ans  plus tard. Elles peuvent provenir des Aurès et  avoir été acheminées par la vallée de l’Oued Mellagou,  des vestiges Romains existent dans cette région des Aurès.

 

 L’examen de la cartedes routes romaines par Pierre Salama, les voies Romaines d’Afrique duNord(1951) , montre un réseau routier dense, reliant un  nombre important devilles comme c’est le cas  dans le massifdes Aurès avec les villes de Lambèse, Thamugadi (Timgad), Mascul (Khenchela),Tubunae (Tobna), Vescera (Biskra), Thabudeos. Les colonnes militaires sillonnant ces espaces devaient certainement exploiter les forêts pour leur besoin de chauffage et la construction de centres urbains.  

A cette situation destructive, s’ajoute les défrichements pour l’extension de l’agriculture et des pâturages. L’exploitation concernait probablement toutes les essences.  

 

En témoignent le bas relief du temple de Saturne à Tébessa (Est algérien) où un personnage présente des offrandes decônes de pin d’Alep ou encore du liège qui servait, d’après Pline, à la fabrication de bouées de sauvetage, de flotteurs pour filets de pêche et de chaussures d’hiver pour les femmes .Selon Elie de la Primaudaie historien, lesenvirons de la ville de Collo portaient de luxuriantes forêts de chêne
vert qui fournissaient d’excellents boisde construction. Il ajoute que l’arbredont parlait souvent Pline est le citrus (Thuya), car son bois était très estimé et très recherché par les Romains, concurremment àl’ébène. Les meubles réalisé avec le bois de thuya bois étaient très recherché. Pline raconte même, que le sage Cicéron donna jusqu’à un million de sestercespour une table en bois de citre. Pour les romains, c'était le plus beau de tous les ois précieux du monde.

Divers auteurs font allusion au bois de citre (ou citrus, ou cédratier: espèce
proche des citrus) en parlant du Thuya, mais aucune confusion ne peut se faire
avec les agrumes, qui n'ont été introduits en Afrique du Nord, par les Arabes,
que vers le  XIe siècle. Bien
après l’arrivée des Romains.

         
 - Période Arabe

 

Peu de documents existent, sur la forêt durant cette période.  Limiterons nous aux faits rapportés par divers auteurs.  D’après Nawairi cité par El Kairaouani historien et magistrat Tunisien mort en 1690,
l’Afrique du Nord offrait un ombrage continu de Tripoli jusqu'à Tanger.

 

Avant le XIe siècle,  selon Boudy, l’Ifrikia n’était pas encore le théâtre de dévastation. Mais dès cette
époque, et suite au déferlement, par vagues successives, des tribus arabes (lesHilaliens et les Souleim) et de leurs troupeaux, les forêts furent ruinées,pour des siècles,  du fait des  incendies et du surpâturage.

 

Ibn khaldoun, racontait: "Ils se précipitèrent  sur l’Afrique du Nordcomme une armée de sauterelles, détruisant et dévorant tout sur leur passage,ils l’occupèrent et la dévastèrent". Ceci eut pour conséquence  l'expulsion des tribus berbères vers lesmontagnes.   À titre d’exemple, selon Lapie, la surface forestière, dans le Djurdjura, régressa de 76 % durant lesnvasions vandales, arabe et hilalienne.

 

D’après El kairaouani (12), Dihya, reine berbère des Aurès, ayant appris l’imminence de l'invasion des tribus arabes, appliquât la politique de la terre brulée et ordonna, aux peuples quilui étaient soumis, de détruire  les  champs et les jardins, de couper les arbres, afin que  les envahisseurs ne trouvent
aucune ressource  qui puisse les attacherà ce pays.

 

La conjugaison des incendies, du défrichement, du surpâturage a entraîné une déforestation
massive, la plus importante de l’histoire, selon Boudy. 

 

Ni la Tunisie, ni l’Algérie, n’y échappèrent, seule la dynastie des Almohades, du fait de sa
résistance farouche, limita les dégâts pour le Maroc.

 

   - Période ottoman

 

«Les forêts, presque toutes composées de liège, n’offrent de loin qu’une teintesombre et noire» : c’est par ces propos que l’Abbé Poiret, dans son ouvrage "Voyage en Barbarie ou lettre écrite de l’ancienne Numidie" aborde la description des forêts de l’Algérie, en 1785-86.

 

Certains d’auteurs avancent que : sous l’Empire ottoman, les forêts étaient, surtout, exploitées à des fins de constructions navales.  Notamment, les forêts du Nord-est Algérien: Bougie, Collo, Djidjelli, et des environs de Cherchell, l'antique Césarée.

 

Les Turcs ne s’étaient pas réservé la propriétéexclusive de telle ou telle forêt, mais un droit de jouissance leur était accordé, du fait de leur qualité de membres de la communauté musulmane, et  ils prenaient, dans les forêts, les bois dont ils avaient besoin pour leur marine et pour leurs constructions, sans aucune restriction ni obligation.  A titre illustration les Turques avaient exploités le chêne zeen de la forêt de Tamgoutpour la construction de la casbah d’Alger.

 

D'après Féraud, les bateaux endommagés étaient réparés avec des bois prélevés sur la «Karasta», nom d'origine turque, donné au bois d’œuvre en général et par extension, à tout pays couvert de forêt (de "bois").  Afin d’étendre leur influence, les Turcss’alliaient avec des  religieux, auxquelsils attribuaient un titre écrit de plein pouvoir sur la « Karasta» à titre d’exemple, relatant le titre donné par le Doulalti et le Dey  El Hadj Mohammed Ben Mahmoud Pacha , au cheikh Sidi Mohammed Amokrane, chef religieux et spirituel de la tribu des Barbacha , pour exploiter les forêts de chaînes zéen ou zéenaies.

 

La présence de  belles futaies de chêne afares, dansles forêts de Beni Foural, dans la région de Djidjelli, à l’est de Bougie, à entraîné l’octroi  d’un second titre  à Si el Hadj Ahmed el Mekki,  fils du chef de la «Karasta» de Bougie, avec obligation de résidence près du site.

 

L’exploitation était organisé selon le principe dujardinage (ou plutôt, de la coupe au diamètre): une personnalité turque qualifiée appelée « Ouzir el Karasta» » signifiant littéralement« Ministre de la Karasta» »  parcourait la forêt en compagnie de son« Khodja »  ou secrtaire, et lechef de la « Karasta»  martelait lui-même les arbres à délivrer. Lacoupe se faisait hors sève, suite à un ordre écrit de l'Oukil (Chargé d’affaires ou "gestionnaire’’) de la «Karasta».

 

D’après  Berchiche,  durant la période d’occupation Ottoman de l’Algérie,  prés de 30 % des massifs forestiers ont étédétruit . En plusdes exploitations pour la construction navale et les édifices, la fabrication du charbon de bois était fort répandue et servait à alimenter les villes .

Dans la région de Djidjelli, l’une des régions les plus boisées d’Algérie, une petite crique porte le nom de  Marsa el fehem,  qui signifie "port au charbon». les turcs utilisaient aussi du bois de chauffe pour aliments les hammams.

 

Selon Boudy, à la veille de la colonisationfrançaise, la forêt ne comptait plus que 5 millions d’hectares.

 

       
-  Période coloniale

 

Selon Jean Jacques Pélissier, duc de Malakof, était un militaire français qui est devenu maréchal de France avait dit : « Partout où nous établissons en Afrique, les hommes fuient et les arbres disparaissent ».

 

Tassy (in Trollard), chargé d’une mission d’étude des forêts de l’Algérie en 1871, écrivait dans son ouvrage, paru six ans plus tard : «  Il faut prendre des mesures énergiques pour arrêter le déboisement de l’Algérie, sinon les sables du Sahara envahiront les hauts-plateaux et les pluies torrentielles dépouilleront les pentes de leur terre végétale ».

 

Selon Trollard, d’immenses forêts ont disparu d’une manière irrémédiable, la situation est grave et fait prévoir la ruine de la colonie à brève échéance.

 

L’association française pour l’avancement des sciences (AFS), lors de sa 17ème  session à Oran, en 1888, lance un cri de détresse chez les congressistes que le gouvernement de la métropole sera,ainsi, forcé d’entendre.  En 1930, Marc , à l’occasion du centenaire de la colonisation,  réaffirme qu'en 1830, existait un domaine forestier assez beau, estimé à 5 millions d’hectares et que la sauvegarde de ce patrimoine est indispensable: «Il y va de notreavenir dans ce pays».

 

D'après Fillias, la forêt subira les premières coupes dès l’arrivée des militaires qui, pour leurs besoins et  pour leur progression, durent abattre aussi bien les jeunes baliveaux que les arbres séculaires, comme ce fut le cas à Sidi Ferruch, lieu du débarquement, l’actuel Sidi Fredj à l’Ouest d’Alger.

 

Les  ravages étaient  si importants qu’un arrêté du 4 septembre 1831 (une année après le débarquement) avait interdit la coupe des arbres des hautes futaies sans aucune peine ni amende 
n’étaient prévues à cet effet. Néanmoins, un an et demi après, le 2avril 1833, un arrêté, plus explicite et plus complet, interdit à tous les

propriétaires, fermiers ou colons, européens ou indigènes, d’abattre ou d’arracher un arbre forestier ou fruitier sous peine d’amende, s’il nedisposait pas d’autorisation.

 

 La loi ‘’ Sinatus consult ‘’ du 22 Avril 1876,légalisa la spoliation des terres des autochtones et intégrait les forêts dans le domaine de l’état,  selon Sari, suiteà l’instauration de cette loi, on cité   l’intégration de la forêt de Tamgout 3700hctares  dans la région de Tizi Ouzou,  dans le domaine forestier Par arrêtésgouvernementaux  de 1895 à 1899, des soulèvements ontéclaté suivi  de mise à feu.  Par arrêté gouvernementale la forêt de Tamgout 3700 hectares  a été intégrée dans le domaine forestier.

 

 Les incendies de forêt éclatèrent, dont les principales dates sont 1872-1873,1882,1892, puis en 1902-1903, suite à la promulgation du Code Forestier etencore en 1913, 1935,1948.  Pour sa part,
Boudy  estime qu'entre 1863 et 1865, lessuperficies sont  d'environ 200.000
hectares parcourues par le feu. 

 

Combe  rappelle qu'en date du 17 juillet 1874 fut promulguée une loi relative à la prévention des incendies dans les régions boisées de l’Algérie. Le déboisement progressif des montagnes inquiéta tant
l’opinion publique que la question fut mise à l’étude par le Gouvernement Général en 1884, et  la conclusion fut, sans conteste, l’urgence des travaux de reboisement. En 1888, la superficie forestière d’Algérie était de 3.247.692 hectares, soit une perte de 35 % en 40ans.

 

Mais Djillali Sari  pense, pour sa part, que les incendies n’expliquent pas, à eux seuls,  ces destructions. Il y eut aussi  les fortes extractions qui eurent lieu durant les deux guerres mondiales,particulièrement  la seconde. Ainsi, d'après Méssaoudène , dans l’Akfadou,  et pour la période 1939-1945, des coupes
démesurées ont été pratiquées dans la zéenaie et l’afaressaie . De plus, afin de construire des garnisons, les militaires ont dû recourir aux forêts, comme à Theniet el Had et Ammi Moussa.

 

Il s'agit, tout d'abord de l'évolution de la démographie en Algérie depuis "la conquête". À ce propos, l'ingénieur forestier P. de Beaucoudrey  fait observer en 1946: " Qu'en moins de 70 ans, le peuplement humain (essentiellement rural) de l'Algérie a triplé, passant de 2,1 millions en 1872 à 6,25 millions en 1936". Et il ajoute: "Il a fallu faire place à tout le monde! C'est la forêt qui a du céder du terrain". La population du pays atteignait  10 millions d'individus, en 1960 .

 

Mais n’oublions aussi que des 1938, l’officier des forêts Putod eut l’idée d’élargir et de renforcer les petits gradins et les « terrasse »américaines pour couper a intervalles réguliers les fortes pentes, y installer des arbres fruitiers et des espèces fourragères et réaliser ainsi par ce moyen un aménagement économique et social  pour la montagne.

 

En 1940, a été installée la scierie dans la forêt de l’Akfadou et servait à la transformation chêne zeen en traverses pour le chemin de fer.

 

 Dès 1942, le service de la DRS (Défense et Restauration des sols) futcrée, et que cinq années plus tard,  ilfut en mesure de présenter un instrument approprié aux conditions locales :la banquette adaptée par la suite aux travaux de reboisements. Une nouvelle ère  de lutte contre l’érosion et de
reconstitution forestière commença.

 

De grands reboisements ont été entrepris dès 1947 et ce mouvement s'est encore amplifié tant dans les domaines forestiers que dans celui de l'agriculture, notamment sur les Hauts-Plateaux par la
création des zones d’organisation rurales (Z.O.R)... Ainsi, plusieurs centaines de milliers d'hectares ont été couverts de ces "banquettes" dont on voit encore les traces aujourd'hui, et bien des surfaces ont été plantées.

 

Lors de la guerre de libération nationale, les massifs forestiers étaient utilisées par l’armé de libération nationale pour réaliser des  poste de commandement,  hôpitaux , abris , caches d’armes et embuscades et autres ;  un nombre important des ces massifs forestiers ont été bombardé au napalm par l’armé française,  à titre d’exemple la forêt de l’Akfadou 4632hectares ,abritait le poste de commandement de la wilaya III historique et était occupé par le colonel Amirouche, il était situé au canton Tacharchourth  à 200 mètres de la RN 34.  Le massif forestier des Béni Ghobri  5720, était soumis aux bombardements aunapalm de 1954 à 1962 ; ainsi que les forêt de cèdres Tikjda Cette forêtdemeure néo moins, parmi celles réputées qui fournissaient les meilleurs lièged’Afrique du Nord  Boudy (1955).

 

 

-    Consistance   et caractéristiques  des forêts algériennes

 

L’Algérie couvre une superficie de 2,388 millions de km2 ce qui en fait, en étendue, le premier pays d’Africain après partition du Soudan. Le Sahara l’un des plus vastes déserts du monde en occupe plus de 2 millions de km2 soit 84% du territoire.

 

Les forêts et maquis couvrent 4,1 millions d’hectares soit un taux de boisement de 16,4% pour le nord de l’Algérie et de 1,7 % seulement si les régions sahariennes arides sont également prises en considération. Ces taux de boisement sont évidemment très insuffisants pour assurer l’équilibre physique et biologique. L’essence prédominante est le pind’Alep qui occupe 880 000 ha et se rencontre principalement dans les zones semi arides. Le capital sur pied de ces pineraies est assez pauvre. le chêne liège avec 230 000 ha se localise principalement dans le nord-est du pays. les chênes zeen et afares avec 48 000 ha occupent les milieux les plus frais dans la suberaie. les cèdres sont éparpillés sur 16 000 ha en îlots discontinus dans le tell central et les aurès.  Le pin maritime est naturel dans le nord-est du pays, couvre 32 000 ha. Les eucalyptus introduits dans le nord et surtout l’est du pays occupent 43 000 ha. Ces essences constituent le premier groupe de forêts dites économiques qui totalisent 1 249 000 ha dont 424 000 ha de peuplements artificiels.

 

Le second groupe, constitué par le chêne vert, le thuya et le genévrier qui, en étage semi-aride jouent un rôle de protection essentiellement, ne couvre que 219 000 ha. Le reste des surfaces forestières qui s’étendent sur 2 603 940 ha se répartissent entre les reboisements deprotection qui couvrent 727 000 ha et les maquis et broussailles qui occupent une superficie de 1 876 000 ha. Les forêts font partie du domaine public de l’Etat. S’ajoutent à ces superficies forestières les nappes d’alfa totalisant 2,7 millions d’hectares. La forêt algérienne apparaît comme une formation végétale dont les arbres sont en état de lutte continuelle contre la sécheresse (plusieurs mois secs consécutifs l’été ).

 

Compte tenu de tous les éléments historiques qui la marquèrent et des pressions qu’exercent sans cesse sur elle, l’homme et son bétail, la forêt semble glisser rapidement sur la voied’une dégradation progressive des essences principales et de son remplacementpar le maquis et les broussailles dont le rôle reste néanmoins extrêmement important pour le contrôle et la fixation des sols en terrain à forte
déclivité.

 

 

Les grands traits caractérisant la forêt algérienne peuvent se résumer comme suit: D’après le bilan de la Direction générale des forêts de l’année 2010 Durant la période du 1er juin au31 Octobre 2010, la superficie totale parcourue par le feu s’élève à 30.632 ha,dont 57 % (17.550 ha) ayant touché les formations végétales ligneuses, soit 1.008 ha en forêt et 6.542 ha en maquis. Le reste de la superficie concerne les autres formations végétales non ligneuses qui se régénèrent de manièrespontanée l’année qui suit les incendies. Le nombre de foyers enregistrésdurant cette période est de 3.439 soit un ratio de 8,9 ha/foyer. Ce bilan est légèrement, au dessus de la moyenne annuelle de la décennie (2000-2009) qui est de 28.408 ha, mais largement inférieur à ceux des années 2000 (55.782 ha) et
2007 (47.939 ha) Cette année 2010, a été caractérisée par quelques situations caniculaires exceptionnelles enregistrées notammentdurant la dernière semaine du mois de juillet, la deuxième semaine du mois d'août et la troisième semaine du mois de septembre ou il a été enregistré
respectivement, 4.830 ha, 3.325 ha et 3.761 ha de superficies parcourues par le feu, soit l'équivalent de 39 % de la superficie totale enregistrée à l'échelle nationale depuis le début de la campagne.

         
    - Caractéristiques des  forêts Algériennes

 
Une forêt essentiellement de lumière, irrégulière, avec des peuplements feuillus ourésineux le plus souvent ouverts formés d’arbres de toute tailles et de tousâges en mélange parfois désordonné

 présence d’un épais sous-bois composé d’un grand nombre d’espèces secondaires limitant
la visibilité et l’accessibilité et favorisant la propagation des feux,faiblessedu rendement moyen Les grands traits caractérisant la forêt algérienne peuvent se résumer comme suit:

  • Une forêt essentiellement de lumière, irrégulière, avec des peuplements feuillus ou résineux le plus souvent ouverts formés d’arbres de toute tailles et de tous âges  en mélange parfois désordonné
  • Présence d’un épais sous-bois composé d’un grand nombre   d’espèces secondaires limitant la visibilité et l’accessibilité et favorisant la propagation des feux,
  • Faiblesse du rendement moyen en volume ligneux,
  • existence d’un surpâturage important (surtout dans les subéraies) et empiétement sur les
    surfaces forestières par les populations riveraines.

 

Développement et valorisation du patrimoine forestier et renforcement des
institutions

         
   - Développement et aménagement du patrimoine forestier

  • Maitrise de la connaissance des ressources forestières
  • extension des surfaces boisées
  • Aménagementsylvopastoral
  • Exploitation de la ressource
  • Lutte contre les feux de forêts

 

     - Valorisation des produits forestiers

  • Des sous produits forestiers  ou produits nonligneux
  •  développement de l’industrie du bois
  •  boisde feux

 

       - Protection des écosystèmes  

 

  • Expansionet aménagement des aires protégées
  • Conservation in situ et ex situ des ressources phylogénétiques
  • Gestion participative de l’environnement des aires protégées
  • Educationenvironnementale
  • Aide au développement durable
  • Formation technique et professionnelle
  • Renforcement de la coopération internationale

  

         - Renforcement des institutions

 

  • Renforcement des administrations publiques chargées de la gestion du Patrimoine forestier
    national et organismes y afférents
  • Renforcement des capacités nationales de recherche
  • Révisionde la législation, de la réglementation t procédures  

 

          Bibliographie 

-   Document national de prospective - L’Algérie, FAO, 2001

-   Les forêts Algériennes de Césarée la Romaine à ce jour, sahraoui Bensaid, Aida Gasmi, Imène   Benhafied , in Forêt Méditerranéenne, tome XXVII, n°3, septembre, 2006, pp: 267-274

-   Présentationdes forêts de la wilaya de Tizi Ouzou, PDF, 4 p, conservation des forêts

      

                                                                                                                                   

 

 

 

 

 

 



23/05/2012
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